dimanche 4 janvier 2015

La bûche 2014... ou quelles erreurs éviter!

Je vais vous conter la merveilleuse histoire de la bûche version 2014 :
Il était une fois une apprentie pâtissière qui rêvait de créations sucrées. A force de travail et d'acharnement, elle s'améliorait vers le but qu'elle souhaitait atteindre : la perfection. Malheureusement, ce rêve était encore bien loin de se réaliser. Comme toute apprentie pâtissière, il y eu de francs succès mais aussi de grands échecs! En ce Noël, ce fut une catastrophe culinaire. Même la magie de Noël ne l'aida pas. 
En ces fêtes de fin d'année, elle décida de réaliser la bûche pour ses beaux-parents. Celles de l'an passé lui avaient donné beaucoup de travail mais le résultat valait le coup.
En feuilletant des magazines, elle tomba sur la recette de la Place Blanche de Damien Piscioneri (Café Pouchkine) :

Une pure merveille! Loin de pouvoir réaliser le décor spectaculaire de cette bûche, elle décida tout de même d'adapter la recette pour une bûche au format plus traditionnel. Elle s'affaira donc de longues heures dans sa cuisine pour réaliser les nombreuses étapes de ce dessert : une mousse à la vanille (inspirée par le Chef Simon car la mousse de la recette était vraiment très élaborée), une pâte sablée au gianduja, un biscuit moelleux chocolat, un punch caramel et enfin, la source de tous ses soucis... le cœur carambar! Jonglant entre ses diverses préoccupations personnelles et professionnelles, trouver du temps pour cuisiner fût compliqué. Elle dût donc terminer sa bûche tard dans la soirée. Elle prépara le coeur de carambar et trouva que la texture était un peu trop liquide. Elle coula donc la préparation dans des petites empreintes afin de le figer au congélateur et de le déposer dans la mousse vanillée. Un peu plus tard, une fois toutes les couches prêtes à être montées, elle reprit sa préparation aux carambars et constata avec effroi qu'elle n'avait pas figé. Elle regarda l'heure : 23h30. Fatiguée, pressée de finir et d'aller dormir, elle reprit la préparation et la déposa dans la poche à douille. Vite fait, elle fit son montage et mit la bûche au congélateur. Il ne restait plus qu'à la sortir le jour de Noël pour l'étape finale : le glaçage miroir.
Une fois couchée, elle ne s'endormit pas immédiatement. Ses craintes habituelles la tourmentaient : "la bûche sera-t-elle bonne?", "va-t-elle se tenir?" .... "va-t-elle se tenir?" ... "VA-T-ELLE SE TENIR??? Non! Elle ne se tiendra pas car le coeur de carambar est coulant et qu'il n'est pas encerclé par une préparation qui le maintiendrait en place!". Il était de toute façon trop tard pour modifier quoi que ce soit. Elle finit par s’endormir en se disant qu'elle s'angoisse tout le temps pour rien et que tout se passe toujours très bien (d'ailleurs, la pièce montée ne s'est jamais effondrée!).
Le jour J, notre apprentie pâtissière se lança un nouveau défi : le glaçage miroir. Elle se dit que ce glaçage permettra peut être au caramel de rester à sa place. Qu'elle fût naïve... L'étape du glaçage se déroula pas trop mal pour une première. Il y eu quelques ratés mais en présentant la bûche sous un bel angle, cela passerait peut être inaperçu :

 

Elle déposa sa bûche au réfrigérateur et alla se préparer. Au moment de partir, elle ouvrit la porte du réfrigérateur et poussa un cri. La bûche avait commencé à s'effondrer! Le caramel avait déchiré le glaçage et commençait à se répandre sur le plat. Elle déposa le plat sur un plateau et monta en voiture. Son prince charmant, dans sa grande bonté, roulait avec précaution ... et, hilare, faisait des blagues douteuses sur la beauté de l'oeuvre. Plus le temps passait, plus le caramel coulait. Et plus notre apprentie pâtissière retenait ses larmes. Le temps du trajet, elle pensa à un plan B : elle reprendrait le caramel pour le mettre en verrines et reposerait la couche de vanille sur le biscuit. Encore une fois, sa naïveté est effarante... Le caramel avait emmené avec lui trop de morceaux de mousse et de glaçage pour être mis en verrines. De plus, la partie supérieure ne pouvait être soulevée car elle était trop fragile. Pour parfaire le tableau, les décorations de couleurs avaient déteint sur le glaçage. Elle finit donc par retirer tout ce qui avait coulé avec une spatule et servit ce qui restait de bûche. Le goût fût au rendez-vous mais question présentation... L'aspect vomi de chat n'a jamais été appétissant! 
Osera-t-elle retenter l'expérience pour Noël prochain? L'avenir nous le dira!

Quelles leçons tirer de cette histoire? 
1. Toujours faire un essai préalable
2. Arrêter de croire que les grands chefs mettent leurs vraies recettes dans les magazines
3. Voir ses exigences à la baisse
4. Arrêter de cuisiner fatiguée
5. La crème, le beurre et les carambars feront toujours un mélange coulant
6. Le glaçage miroir doit se couler de la façon suivante : lentement (sinon il y aura des trous), en un seul passage (sinon il y aura des coulures)

Pour terminer cette histoire... la cerise sur le gâteau.... Il restait une seconde bûche identique dans le congélateur! Et bien oui, il y avait des restes suffisants pour en monter une deuxième! Elle fût servie aujourd'hui même, directement dans la gouttière! Et sous appellation "vomi de chat" (pas de photo...)

Bon appétit!



5 commentaires:

  1. Même si la présentation était surprenante pour une buche....de gout très bon.

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    1. J'ai quand même eu du mal à outre passer l'aspect en mangeant!

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    2. Par contre, le "prince charmant" a adoré!!!

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  2. attention, tu vas bientôt passer autant de temps à rédiger et peaufiner tes billets que tes créations culinaires !
    mais bravo pour le blog (je n'ai pas vu la buche), tu m'as bien fait rire !! Biz à toi et ton prince

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    1. C'est sûr que ça me prend beaucoup de temps... la preuve, je viens de finir celui sur la galette des rois... et il est 00h08! ;-)

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